Et c'est repartit...

31 Août - Gare de King Cross
Une nouvelle année qui commence...

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Je me dirigeai d’un pas sur vers le quai 9 3/4. Quand vint le moment de passer à travers le mur, Je ne marquais pas un seul moment d’hésitation. C’était quand même la sixième année que je le faisais hein... Il y avait un monde fou sur le quai. Je jettai un coup d’œil à la montre en argent que Narcissa m’avait offert cet été. J’étais en avance pourtant, tout le monde avait donc décidé de venir en avance ? Je me faufilai entre les familles, où les plus jeunes pleuraient dans les bras de leurs parents alors que les plus vieux se laissaient juste étreindre brièvement, en soupirant avant de me diriger le plus rapidement possible vers le train. Je n’aimais pas ces embrassades. C’était ridicule, et surtout cela me rappelais surtout que je n’avais personne pour m’accompagner à la gare. Lors de mes premières années, cela m’avait manqué, de ne pas avoir ma mère, mais Narcissa était là. Maintenant, je lui avais simplement dit que ce n’était plus la peine de venir. J’étais assez grande pour me débrouiller seule.

Enzo et moi nous étions séparés quelques heures auparavant, il avait apparemment quelque chose à faire sur Londres. Je n’avais pas posé plus de question, et l’avais brièvement embrassé et l’avait quitté, après lui avoir fait promettre de me retrouver dans le train. Alan et Alexander avaient transplané à quelques mètres de la gare, dans une petite rue qui était souvent déserte. J’avais ensuite marché seule jusqu’à King Cross. C’était un lieu que j’aimais bien. Il signifiait pour moi que je retournais à Poudlard. Habituellement, j’attendais cet instant tout l’été. Mais là...

J’avais passé un été merveilleux. Je n’imaginais même pas cela possible. Pour moi, l’été était habituellement un signe d’ennui perpétuel, dont j’attendais avec impatience la fin. Mais cette année, ça avait filé à une vitesse par croyable, si rapidement que je ne l’avais même pas vu passer. Entre les heures que nous avions passés dans la petite pièce que je ne connaissais pas du manoir Lestrange, les deux semaines chez Narcissa, ou encore les journées entière de farniente – parce qu’il faut bien appeler les choses par leur noms. J’avais passé, nous avions passé, des journées entières à ne rien faire, à a part rester près de ma piscine ou bien sur la petite plage que je possédais, puisqu’elle allait avec le manoir, et pourtant, sans jamais s’ennuyer. En tout cas, moi je ne m’étais pas ennuyée. Et j’avais pendant presque deux mois entiers complètement oubliés les menaces qui pesaient sur moi, j’avais oublié que Brad ne serait plus à Poudlard pour me protéger et me parler des plans de mangemorts à mon sujet, comme si les mauvaises choses n’avaient pas osés venir me troubler pendant cette été si agréable. Ce que j’avais préféré, c’était les soirées que nous avions passé à regarder les étoiles. J’avais également trouvé du temps pour monter Baron, mon étalon, pendants des heures d’affilées, jusqu’à que mes cuisses soient tellement fatiguées que je sois obligée de descendre. Des fois Enzo me regardait, accoudé à la barrière de ma carrière, du parcours de saut d’obstacle. L’équitation était un sport noble, et c’était la raison pour laquelle je l’avais choisit au départ, mais à présent, je formais un couple cavalier/cheval merveilleux avec mon petit étalon, et pour rien au monde je ne m’en serais débarrassé.

*J’ai deux hommes dans ma vie, Baron et Enzo.*

Cette pensée me fit sourire, et je montai dans le train grâce au petit marchepied. J’avais levé les yeux au ciel en voyant un père me montrer à son fils, un première année, sûrement le mettant en garde. Regarde la vilaine sorcière, ne t’approche pas d’elle. C’était stupide, et certainement pas une bonne manière d’élever ses enfants, mais je me contentai de lui jeter un regard énervé. J’étais pas une bête de foire non plus. Et on ne pouvait pas dire que, physiquement, j’étais effrayante. Enfin, si, de part le fait que ma ressemblance avec ma mère était parfaite, mais sinon. J’étais pas très grande et très menue, voir avec quelques kilos à prendre. Mes cheveux étaient attachés, et, en jean et en débardeur, tel que j’étais maintenant, je ressemblais à n’importe quelle fille de mon âge.

*A part les yeux.*

Oui, bon d’accord, mes yeux étaient plutôt flippants, mais c’était vraiment tout. Je marchai quelques minutes dans le couloir, avant de trouver un compartiment qui était libre. Je souris, avant de murmurer une petite formule.

Locomotor Barda

Ma grande valise lévita jusqu’aux filets à bagages, au dessus des sièges. Enfin, c’était plutôt une malle magique d’ailleurs. Cette malle en bois pourrait passer pour une simple malle de Moldus si elle n’était pas pourvue de sept serrures. Si on ouvre la malle avec la première serrure, le contenu n’est pas le même que celui de la deuxième, de la troisième … serrure. Ainsi, la malle a une contenance sept fois supérieure à son apparence. C’était pratique pour les personnes comme moi qui ne savais pas quoi choisir. Dedans se trouvait, parmi tant d’autres objets, mon uniforme de Poudlard, ou encore mon insigne de préfet. Mon insigne de préfet ! Je me rappelai la surprise que nous avions eu, Enzo et moi, lorsque j’avais reçu cette insigne, accompagnée d’une lettre de Poudlard.

Citation :: Miss Lestrange.

L’école de sorcellerie de Poudlard est heureuse de vous annoncer que vous avez l’honneur d’avoir été choisie comme préfète de la maison Serpentard. Vous recevez donc ci-joint votre insigne, et merci de passer quelques minutes dans la wagon réservé au préfet muni de cette insigne et de ce papier officiel lors de votre voyage à bord du Poudlard Express.

Cordialement,

Mi-Lie

La petite lettre était donc rangée dans ma malle, attendant patiemment que je me décide à me rendre dans le fameux wagon. Bof, j’avais pas tellement envie, j’attendais Enzo et j’irais la bas dis minutes avant l’arrivée à Poudlard. Je me laissais tomber dans un mélange de grâce et de nonchalance sur la banquette, avant d’attendre patiemment l’arrivée d’Enzo ou d’un autre élève de Poudlard. Quoi que je ne vois pas qui d’autre qu’Enzo pouvait avoir envie de venir d’asseoir dans mon compartiment, maintenant que May et Brad étaient partis. Que devenaient-ils d’ailleurs ? Je n’avais pas eu de nouvelle de mon cousin pendant ces vacances. La porte du compartiment s’ouvrit, me tirant de ma réflexion.

Avance Papy !

Enzo fusilla du regard un petit vieux qui avait posé des sacs au plein milieu d'une rue encombrée de gens. Le pauvre pépé était totalement essouflé et fatigué de porter ses sacs lourds de conserves .. Le sorcier dépassa une file qui s'était formée derrière le vieux et se faufila dans l'étroite ruelle. Il était seul, les mains dans les poches, la tête haute et le regard arrogant. Il avait une course à faire. Une course qu'il s'était promis de faire ..
Il s'enfonça dans un étroit réseau de ruelles avant de d'entrer dans une boutique. De nombreuses cages, de nombreux animaux qui criaient et hurlaient dans tous les sens. Des chats en liberté qui bondissaient d'une étagère à une autre, des souris et rats qui couinaient pour sortir de leurs misérables cages, des oiseaux qui battaient des ailes, comme pour prendre un envol imaginaire. Oui oui vous ne rêvez pas, c'est dans une animalerie qu'il est entré ! Il avait dit qu'il achèterait un chat, pour la rentrée, non ? Et bien, vous devez savoir qu'Enzo s'en tient toujours à ses paroles. Il a peut-être pas beaucoup de principes et un caractère imprévisible, mais il se respecte lui, au moins ! Ses yeux furent attirés par un chat aux yeux clairs. Couleur beige, crème, uni, des yeux bleus translucides qui lui rappelaient ceux de Léonova. Il s'approcha de la petite boule de poils et tendit sa main vers lui, celui-ci fut d'abord hésitant à la vue de cette pince géante avant d'y plonger la tête d'abord. Le Serpentard le prit sur ses avants-bras, puis s'approcha du comptoir. Ce n'était pas un chat sorcier .. C'était un chat qui n'avait aucune connaissance du monde magique, enfin, à partir d'aujourd'hui ..
Le Vert et Argent posa quelques noises sur le comptoir, somme indiquée par le gérant du magasin et s'enfuit à nouveau à travers les rues. Il devait passer dans le monde des sorciers et prendre une des cheminées mises à la disposition des gens qui voulaient se rendre quelque part. Dans son cas, c'était à la gare de King Cross.
Il récupéra ses affaires laissées au barman un peu plutôt dans la journée et lança sa poudre de cheminette.
Quelques minutes plus tard, il tirait sa valise lourde à 4 serrures mais à l'apparence moldue derrière lui, son nouvel ami dans le creux de son autre main.
Habillé d'une chemise noire qui passait par-dessus un jeans normal et de converses noires, il gardait la tête haute, considérant tous les passants avec mépris. Des moldus ... Regardant à gauche et à droite, le sorcier traversa le mur lentement. Il aimait voir le changement de décor, nullement frappé par la différence d'agitation que menait les sorciers. Un sourire menaçant naquit sur son visage .. Il passa à côté de parents qui offraient de nombreux bisous et calins à leurs enfants. Il regarda le spectacle qui lui faisait plus mal qu'autre chose .. Si ses propres parents ne l'avaient pas trahi, ils seraient là, à lui faire une dernière accolade avant qu'il ne s'en aille pour une longue durée .. Il serra les dents et jalousa intensément les bienheureux.
Il enfuit ses doigts dans les poils de son animal comme pour chercher du réconfort et sortit sa baguette. D'un sortilège de lévitation, il ensorcela sa malle pour qu'elle le suive sans qu'il ne doive la trainer derrière lui. Il referma son autre bras sur l'animal et le carressa d'un air absent. Silencieusement, la petite bête ronronnait sans offrir beaucoup de bruits.

Il s'arrêta soudainement et fixa la vitre d'un air enchanté. Il avait aperçu sa petite-amie d'un oeil discret. Il grimpa dans le wagon et la rejoignit avec un sourire malicieux. Sa valise se hissa seule dans le wagon pour le suivre comme un petit chient, et il vint refermer ses bras autour de sa taille, tenant fermement la minuscule petite bête entre ses doigts longs et fins. Alors que Léonova avait tout le loisir pour observer le chaton, lui déposa un baiser sur son épaule nue. [ Sorry, je change un peu, on dira que t'es debout, si ça te va .. =D ] Lui n'aurait pas voulu être préfet. Enzo était d'un côté plutôt noir, obscur et mystérieux .. Mis en avant d'une telle manière l'aurait gêné, même chamboulé .. Et ça, Mi-Lie avait du le comprendre car elle ne lui avait rien envoyé du tout, à son plus grand bonheur. Et même si Léonova lui avait répété qu'il aurait fait un bon préfet, il avait rassuré d'un sourire en lui disant qu'il préférait ne pas l'être. Qu'il était même rassuré de ne pas l'être, et qu'il en remerciait grandement la directrice ! Il préférait ne pas attirer trop l'attention. Enfin, sortir avec Léonova n'était pas non plus le truc à faire pour ne pas attirer l'attention, mais il n'avait pas envie d'être représentant de sa maison, de s'ennuyer à remettre les petits dans le droit chemin .. Il avait autre chose à faire que jouer la gardienne, même si la place était d'un grand honneur !

Il déclipsa ses bras, de façon à ce qu'elle puisse se retourner, et il se remit à carresser le chat, silencieux. Il n'avait pas encore choisi le nom et jugeait qu'il avait encore le temps. D'un regard bleuté qu'il plongea dans la mare translucide de Léonova, il lut tout le bonheur qu'une femme comme elle aurait pu avoir.
Des vacances magnifiques, passées dans un Manoir aussi étrange que mystérieux. Enzo avait découvert une pièce secrète en se baladant dans le jardin gigantesque. Recelante de magie noire, ils avaient passé beaucoup de temps à la passer au peigne fin. Quelques nuits, Enzo épluchait des bouquins parlant de choses noires et affreuses. Le reste de leurs vacances se définissait à une visite à l'orphelinat, où ils n'apprirent rien au sujet de Lively, mais saluèrent le concierge et quelques camarades anciens .. Les deux semaines passées chez Narcissa avaient été merveilleuses. Il comprenait pourquoi Léo traitait cette femme avec temps d'émerveillement et d'admiration .. Elle était douce, protectrice et toujours à l'écoute. Elle lui donnait l'image de la mère parfaite, donnant tout plein d'amour à son enfant ...
Sinon, profiter de la piscine et du soleil avait un peu forcé Enzo a se surprotéger en matière de crème solaire ... Le jeune homme bronzait facilement. Et au bout de quelques heures étendu, exposé au rayon, il se dorait déjà la peau. Sauf que beaucoup, c'était beaucoup. Il avait pris une couleur chocolat au lait, mais c'était calmé sur la fin pour rester à l'ombre, dans le Manoir, son bronzage s'éclipsant peu à peu ... Il avait à présent une jolie couleur .. Bronzé mais pas en surplus, juste ce qu'il faut pour faire surbriller ses beaux yeux bleus ..

D'un geste significatif, le garçon fit léviter ses valises dans les filets à bagages prévus à cet effet ... Son air penseur, ni gentil ni méchant, attisait la surprise de ceux qui passaient derrière eux. D'un regard supérieur, il fixa les passants qui passèrent leur chemin sans chercher à se mesurer au Serpentard. Il s'assit sur la même banquette que Léo et posa le minuscule petit matou crème sur la table. Il semblait un peu perdu et chamboulé mais ses yeux gris fixaient Enzo comme si celui-ci l'avait sauvé la vie. D'un miaulement plaintif, il bondit sur les genoux d'Enzo, adoptant totalement son maître .. Petit inconscient ? Oh non, Enzo l'avait choisi entre des centaines d'autres animaux .. Et il le protegerait .. Il passa un bras derrière Léo pour mettre sa main sur sa hanche. Il posa sa tête sur les coussins des wagons et ferma un court instant les yeux en restant silencieux tout un moment.

Je suis déjà las des occupants de Poudlard ...

Je n’eu pas le temps de retourner la tête pour voir qui était le nouvel arrivant, que ses bras se refermèrent autour de ma taille en me faisant sursauter. Bon bein c’était Enzo, c’était sûr maintenant.

Cette pensée me fit sourire, mais c’était avant tout humoristique. J’aurais reconnu le contact de la peau d’Enzo, son odeur, et même son bronzage entre mile. Par contre, mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’ils se posèrent sur le petit chaton. Je laissai échapper un petit rire. Ainsi, Enzo avait dit, lors d’une de nos nombreuses soirées sur le grand fauteuil de la salle commune de Serpentard, qu’il en achèterait un, et il l’avait fait ! Ses yeux ressemblaient étrangement aux miens, et je soupçonnais Enzo d’avoir été influencé par ce fait. Mais il était adorable, ce petit chaton. Je posai ma main sur son poil doux, avant de lui faire une petite caresse. Il leva ses yeux vers moi. Impression troublante. Je souris, et Enzo desserra son étreinte, me permettant à moi de me retourner pour le regarder. Son bronzage c’était intensifié cet été. Là, il est superbe, mais nous avions ris lorsqu’il avait tellement bronzé que l’on aurait put croire qu’il était métissé. Enfin moi, je ne passais pas par la case bronzage. Ou très peu. Je devenais directement rouge. J’avais pris un coup de soleil il y a de cela une semaine, mais c’était presque entièrement partit à présent, seules mes joues avaient conservées une couleur rosée. Et ce n’était plus douloureux. Quoi que, les coups de soleil, je commençais à être habituée, puisque c’était loin d’être nouveau. Ses yeux étaient plongés dans les miens, mais je le devinais songeur. J’étais devenue une parfaite legilimens pendant l’été, en partie grâce à des ouvrages que nous avions trouvés dans la nouvelle pièce du manoir, mais également, et je l’ignorai, grâce à une grande sensibilité qui était en moi. J’avais appris ce don avec beaucoup plus de facilité que la moyenne des sorciers. Et je pouvais à présent entrer dans la tête de la plupart d’entre eux. Mais Enzo maîtrisait l’occlumencie, et même dans le cas contraire, jamais je n’aurais essayé d’entrer dans la tête de mon petit-ami. Je le respectais et je l’aimais beaucoup trop pour cela. J’effleurai son visage d’un geste de la main, avant qu’il ne m’entraine avec lui pour s’asseoir sur la banquète. Il passa son bras derrière moi, pour m’attraper par la hanche. Je l’appuyai doucement contre lui, posant ma tête sur son torse. Le petit chaton sauta son les genoux d’Enzo après avoir émit un petit miaulement adorable. Je le regardai, avant de poser à mon tour ma main sur son pelage. Nous n’avions pas échangé un mot depuis qu’il m’avait rejoins, mais nous n’en avions pas besoin. Nous n’avions pas besoin de parler pour comprendre. Ce fut qu’une fois complètement installé que la voix d’Enzo vint à mes oreilles.

Je suis déjà las des occupants de Poudlard ...

Je lui souris. Il n’y avait rien à répondre. Nous avions vécu tous les deux pendant deux mois, vivant à notre rythme, et n’affrontant que très peu le regard des autres. Le retour à Poudlard, ses chuchotements, ses horaires stricts, et surtout ses dortoirs séparés risquaient d’être dur pour moi. Nous avions fait chambre à part au début des vacances, mais petit à petit, il avait pris l’habitude de venir se serrer contre moi après sa ballade de la soirée habituelle. C’était loin de me déplaire. Et je risquais d’ailleurs de me glisser discrètement dans son dortoir quelques soirs de la semaine. J’étais préfète, mais ça voulait pas non plus dire que j’allais devenir une parfaite petite poufsouffle. J’aimais sentir la chaleur qu’il dégageait, et je n’avais d’ailleurs pratiquement pas fait mes habituels mauvais rêves cet été. C’était décidé, je m’infiltrerai certains soirs.

Mes pensées vagabondèrent sur le contenu de nos vacances. J’avais également adoré nos deux semaines chez ma tante, et Narcissa avait apprécié Enzo, ce qui comptait beaucoup à mes yeux. Je ne lui aurais pas demandé l’autorisation, mais son avis était important pour moi. Je me souvins de la phrase qu’elle m’avait adressée avant notre départ.

Garde le bien précieusement cet Enzo... C’est quelqu’un de bien.

J’avais souris. Je le savais que j’avais trouvé une perle. En tout cas quelqu’un qui me convenait parfaitement. Et je n’étais pas prête de le laissez tomber. S’il me quittait, je m’accrocherai à lui comme à une bouée en plein naufrage. Durant tout cet été, je crois que je pouvais dire que j’étais tombée profondément amoureuse. La main toujours posée sur le petit chat, je me décidai enfin à parler.

Comment tu as trouvé ma tante Enzo ?

Si l’avis de Narcissa m’importait, celui d’Enzo envers Narcissa également. C’était la femme qui m’avait élevé, et malgré tout ce que je disais, la seule figure maternelle que j’avais eu. C’était elle qui avait eu le plus d’influence sur moi, faisant ce que j’étais. Et j’espérais qu’Enzo ait put voir à quel point elle était formidable.

Sur le quai, les élèves et leur parents continuaient d’arrivait, et plus le train se remplissait, plus je redoutais de ne pas être seule avec Enzo dans mon compartiment.

Ses yeux affichèrent une lueur amusée. Quand Léonova ne lui répondait pas, c'est qu'elle le comprennait et l'approuvait. Et il en était heureux. L'agitation qui regnait à la gare, c'en était déjà de trop pour le Serpentard. Il avait tellement été habitué au calme et à la tranquilité du Manoir que ça l'insupportait. Il se mordit la lèvre inférieur et poussa un soupir agacé. Trop de bruit, trop de gens, trop d'enfants ... Il regarda d'un drôle d'oeil, un gosse de 11 ans aidé pour monter dans le train par ses parents tellement il était petit .. A croire qu'au fil des années, ils devenaient de plus en plus petits, et de moins en moins respectueux .. Saletés de gosses ! Si un seul osait lui faire une farce, il regretterait fortement son erreur !
Comme il n'était pas préfèt, il était sûr d'être pris pour cible de certains ... Dans ce cas, il fallait commencer très bien l'année en se faisant respecter dès le début. Sans pitié, juste être fermé et les regarder avec son regard de fou. On lui mettra facilement l'étiquette de celui qu'il ne faudra pas approcher, au risque d'être changé en un animal peu humble ...
Il afficha un sourire mince à la vue de deux élèves qui passèrent leur chemin alors qu'il regardait avec envie la banquette libre face à eux .. Il savait qu'ils ne resteraient pas indéfiniment seuls, mais il repoussait l'instant, seulement. De plus, il savait aussi que Léonova allait déjà assurer son rôle de préfete, en étant obligée de se rendre au wagon des préfets, et en passant dans quelques autres wagons afin de faire regner le respect des autres par le silence et par la politesse ... Enfin bref, jouer à la gardienne d'enfants pendant quelques instants, le laissant seul pendant plusieurs dizaines de minutes. Et bien qu'il ne lui en voudrait évidemment pas, il redoutait de rester seul au milieu d'une bande de mômes fatiguants sans en étrangler un, et d'en prendre un autre pour taper sur les autres ...
Il fut tiré de ses pensées par une douce voix ...

Comment tu as trouvé ma tante, Enzo ?

Il cligna des yeux et tourna la tête vers Léonova. Comment il trouvait Narcissa ? Pas difficile, comme question .. D'un sourire rassurant, il releva les yeux vers un point imaginaire, situé un peu plus haut .. Réfléchissant à ses paroles, il caressait d'un oeil pensif son pouce en rassemblant ses paroles en une phrase. Parler beaucoup, c'était inutile. Sa salive était précieuse .. Et il la respectait .. Pff, je dis n'importe quoi ! Faut plus me lire ! Mais vous voudrez surement savoir ce qu'il se passera, et je veux pas vous priver de ça, seulement, vous devrez pour ça supporter mes vannes stupides .. =DD
Enzo baissa les yeux, un sourire collé aux lèvres. Ses iris pétillantes semblèrent sonder la Serpentarde. Il était impressionné par ses dons qu'elle avait réussi à développer durant les vacances. Déjà qu'elle avait une vision nocturne parfaite, il redoutait la legilimencie au plus profond de lui. Dire qu'elle pouvait à tout moment entrer dans son esprit et lire ses pensées .. Même s'il savait, prendre conscience qu'il pouvait ne pas se controler ... Enfin, il savait qu'elle n'allait pas essayer de rentrer en lui, mais ça l'effrayait, de savoir qu'elle pouvait pénétrer l'intimité des autres .. Lui respectait ça par dessus tout. C'était la seule chose qui nous appartenait vraiment, et la violer c'était tout ce dont il ne supportait pas ... Mais alors, vraiment pas ..
Lui était Occlumens depuis que ses parents l'avaient trahi. Il a étudié le livre, à pratiquer tous ces petits trucs qu'il y avait d'inscrit dans le journal intime de Lively .. Depuis, il s'était complètement fermé à tout, autant interieurement qu'extérieurement .. Ce qui signifiait aussi qu'il baissait sa garde juste pour Léonova. Seule elle rentrerait dans son esprit, si elle le voulait .. Et si quelqu'un d'autre entrait dans l'esprit de Léo pour la commander, il saurait lire aussi en Enzo .. Ce don pourrait se retourner contre elle et contre lui ...

- J'aurais donné mon corps pour l'avoir comme mère ... -

Ca résumait tout ce qu'il pensait de Narcissa. Une mère idéale .. Il afficha un sourire ... Son âme n'avait aucun prix .. Celle-là, il la gardait quoi qu'il arrivera .. Enfin, peut-être pas s'il devait choisir entre son âme et Léonova, m'enfin, le problème n'existait pas encore ..
Le train émit un léger sifflement. Les parents reculèrent d'un ou deux pas et se mirent à agiter leurs mains dans tous les sens, comme s'ils envoyaient leurs enfants à la mort ... Bien sûr, un accident était bien vite arrivé, une potion mal préparée qui explose à la figure d'un élève, une chute trop haute de quidditch, un sortilège mal placé ... Tout était possible mais les risques auraient été égaeux si les enfants auraient du aller à l'école en voiture, comme chez les moldus ... Humour noir ? Naaan .. Enfin si, d'accord ! Le train siffla à nouveau et il se mit en route ...
Trois fois plus de cris à l'intérieur du train, Enzo ferma les yeux, appuyé contre son coussin ... Il étendit les jambes et continua de carresser le petit chat, qui se leva pour se coucher à moitié sur Enzo à moitié sur Léonova. Après quelques minutes, il sembla plonger dans un sommeil. Le garçon ne cessa pas pour autant de glisser ses doigts entre les poils de la bête. Il parait que ça faisait évacuer le stress ... Qui grandissait alors que le train se rapprochait de Poudlard.

- Faudra quand même lui trouver un nom ... -

J’étais satisfaire de sa réponse. Sans Narcissa, je ne serais pas ce que j’étais, et sans elle, je n’aurais sans doute jamais put comprendre ce que le mot mère signifiait. Puisque même si elle avait compris que l’appeler maman était trop douloureux pour moi, elle avait joué ce rôle. On ne pouvait pas en dire autant de Lucius. Mais il faut dire pour sa décharge qu’il n’avait pas choisit de m’élever, qu’il n’éprouvait pour ma mère que du mépris, constamment en compétition avec elle pour le rôle de bras droit du seigneur de ténèbres. C’était Narcissa qui m’avait appris cela. Etais-ce pour cette raison que je m’intéressais à ma mère et pas à mon père ? Etais-ce parce ce que c’était la seule chose que j’avais connu ? J’avais le sentiment que je n’aurais jamais ma réponse, même au long de ma vie.

Je n’eu pas le temps de répondre à mon petit ami qu’une bande d’élève de première année entra. Je devinais qu’ils étaient en première année simplement au fait qu’ils étaient venus s’asseoir dans notre compartiment, et bien entendu, qu’ils paraissaient si jeunes et apeurés. La suite de leur conversation me conforta dans mon idée. Ils parlaient en nous lançant des regards mêlés de crainte et de respect, nous qui représentions les ″vieux″ de Poudlard. Nous étions l’autorité aux yeux de ces petits, dépourvus de connaissances magiques. Aucun d’entre eux ne semblait savoir qui j’étais. C’était à la fois agréable et vexant. Bah, ils le sauraient assez vite. Ce fut le plus petit d’entre eux qui s’exprima en premier, parlant d’une voix désagréablement enfantine.

Quelle maison préfèrerez-vous ? Toute ma famille est allée à Serdaigle mais je pense que je ne suis pas assez intellingent.

Je souris à cette pensée moqueuse. Les premières années avaient le don de m’exaspérer. Sur ceux, une grande conversation commença, et comme si cela ne suffisait pas, et comme si les premières années n’était pas assez intimidés par nous, le second préfet de Serpentard, un jeune homme que je connaissais seulement de vue, passa la tête par le Wagon et s’adressa à moi.

Lestrange, il faudra que tu passe dans le Wagon des préfets. Je pense pas que Miss je sais tout j’ai nommé la préfète en chef accepte une absence, même de la part de l’héritière.

Il m’adressa un sourire resplendissant, charmeur ? Je n’aurais pas su le dire, mais il eu pour simple effet sur moi de m’agacer.

Avant que je n’aie eu le temps de lui lancer un commentaire acerbe, il avait quitté le compartiment. Je jetai un œil à Enzo, étudiant ses réactions. Il était resté de marbre. Tant mieux, je ne voulais pas qu’il s’énerve pour un imbécile. Mais à l’intérieur de sa tête, en était-il autrement. Mon regard se dirigea ensuite vers les premières années. Ils paraissaient encore plus mal à l’aise et effrayés, si c’était possible. Etais-ce à cause du mot ″Lestrange″, ″préfète″, ou bien ″héritière″ ? Un sourire en coin, je relevais les yeux vers le visage d’Enzo. Il répondit à mon sourire l’espace d’un instant avant de redevenir de marbre. Je déposai un baiser sur ses lèvres, avant de répondre à la question qu’il avait posé quelques minutes plus tôt. Ma voix était basse, mais pas assez pour que les premières années n’entendent pas. Je m’en fichais.

Je suis contente que Narcissa t’aie plus. Tu ne peux pas savoir à quel point.

Je regardai le petit chaton, laissant mes doigts se perdre dans son pelage. Il semblait déjà avoir adopté Enzo, et n’avait pas non plus l’air terrifié par ma personne. Lui ne savait même pas ce que signifiait mon nom, ni le mot héritière. Si tous les sorciers pouvaient être aussi simples que cet adorable chaton. Je relevai à nouveau mes yeux vers Enzo, avant de lui dire d’une voix amusée.

Bah, c’est ton chat hein. Tu l’appelle comme tu veux. Il faudrait trouver quelque chose à forte signification je suppose. Un nom qui lui aille bien.

Je réfléchis un instant, sans pour autant trouver. Les mots ne suffisaient pas évoquer ce qui nous rapprochais, Enzo et moi. Je restai encore quelques minutes, la tête appuyée contre son torse avant de me redresser en soupirant.

Bon, il va falloir que je me décide. Ce n’est qu’une question de dizaine de minute.

Je fis descendre ma valise du porte bagage, d’une formule magique, avant d’ouvrir la deuxième serrure, qui ouvrait la malle qui contenait mes fournitures de Poudard, dont ma cape de sorcier, mon uniforme et mon badge. Je laissai mon uniforme, j’allais ne pas non plus me changer comme ça devant les premières années, pour enfiler juste ma cape et y mettre mon insigne. Je relevai mes cheveux d’un air distrait, avant de décider que finalement, ils étaient bien mieux lâchés. J’adressai un sourire à Enzo avant de sortir du compartiment.

Les dix minutes passées dans le wagon des préfets furent les plus ennuyeuses depuis un certain moment, et c’est avec une certaine gratitude que je considérai l’élève qui fit du chahut, attirant l’attention de la préfète en chef, et mettant ainsi fin à la réunion. Alors que certains trainèrent dans les couloirs pour tenir les plus jeunes calmes, je retrouvai mon wagon avec plaisir. Enfin, juste Enzo. J’aurais tout le temps pour faire de la discipline à Poudlard, surtout que je serais chargé de conduire les premières années au cachot. Là, c’était avec Enzo que je voulais être.

Je n’avais vraiment pas envie qu’il s’inquiète pour la legilimencie. Je n’essayerai pas d’entre en lui, point. Je ne le voulais pas. Nous partagions quasiment tout, et s’il gardait des secrets, c’est qu’il y avait une bonne raison. Moi, je lui disais tout, ou presque. Je ne lui avais pas parlé du souvenir. Il savait que je l’avais vu, mais pour l’instant, je restais évasive sur ce sujet. Il le comprenait, le respectais, et moi, je lui en étais reconnaissante. J’avais mes raisons, entre autres, j’avais été vraiment troublée par ce que j’avais vu. J’assis à côté de lui, mais pas aussi prêt qu’avant de quitter le Wagon. Assise en tailleur sur la banquète, j’étais tournée vers lui, dans le sens contraire au sens conventionnel pour s’asseoir. Je plongeais mes yeux dans le siens, cherchai à tâtons le petit chat, avant de plonger ma petite main dans sa fourrure. Un sourire séducteur s’afficha sur mon visage.

Je t’ai manqué ?

Alerte, alerte .. Débarquement en force ..
Enzo se raidit et resta silencieux. Regardant les mioches s'installer sans dire un mot. Il savait qu'il ne pouvait rien dire, rien faire pour les chasser de là. Ce wagon était à moitié vide et ils étaient autorisés à s'y asseoir s'il y avait de la place. De plus, il était en présence d'une préfète et, même si elle ne l'aurait pas dénoncé, il n'avait pas envie de se déranger et de la déranger pour rien ...
Restant silencieux, il se contenta de les fixer, un air inexpressif, voire morbide coller à ses traits fins. A faire peur ? Surement le but .. Peut-être aussi espérer du respect et être sûr qu'il n'allait pas être embêter. Il ferma les yeux au bout d'un moment et posa sa tête contre le coussin. Changeant doucement la position de son dos, qui commençait légèrement à s'endormir avec l'effet d'écrasement total qu'il subissait. Il ne put s'empêcher d'écouter .. D'écouter ces conversations innocentes et encore de jeunes esprits influençables. Au lieu d'un soupir agacé, il afficha un léger sourire qui s'éclipsa directement quelques millièmes de seconde plus tard.

Quelle maison préfèrerez-vous ? Toute ma famille est allée à Serdaigle mais je pense que je ne suis pas assez intellingent.

Nouveau sourire. Serdaigle .. ? Pour les petits innocents qui restent plongés dans leurs bouquins .. Pour les coincés qui tournent les pages des livres avec une de ses vitesses affolantes, assoiffés de savoir.
La porte du wagon s'ouvrit, le coupant dans ses pensées, mais il n'ouvrit pas les yeux. Il se contenta de resserrer son étreinte sur Léonova .. La voix du second préfet de Serpentard lui rendut la vue. Il fut frappé par son sourire et se retint de lui présenter son poing .. Mais il résista à la tentation en restant marbre.
Clignant des yeux, c'est Léonova qu'il regarda, comprenant qu'elle allait le laisser à l'abandon pour aller voir les autres préfèts ..

Lestrange, il faudra que tu passe dans le Wagon des préfets. Je pense pas que Miss je sais tout j’ai nommé la préfète en chef accepte une absence, même de la part de l’héritière.

Le préfet s'éclipsa et Léonova se leva, non sans déposer un baiser sur les lèvres d'Enzo et de fixer les premières avec un sourire. Ca lui tira un petit air amusé. Quel amouur de petite femme ! Effrayer les petits sans même leur adresser la parole.

Je suis contente que Narcissa t’aie plus. Tu ne peux pas savoir à quel point.Bah, c’est ton chat hein. Tu l’appelle comme tu veux. Il faudrait trouver quelque chose à forte signification je suppose. Un nom qui lui aille bien. Bon, il va falloir que je me décide. Ce n’est qu’une question de dizaine de minute.

Il lui adressa un sourire. Comment ne pas aimer Narcissa ? Elle était la gentillesse même .. Enfin, avec eux, en tout cas. Mère attentive aux moindres mouvements de ses enfants et en même temps, qui laisse tellement de liberté qu'on est nous même obligé de nous fixer nos limites .. De façon à devenir adulte de nous même. Quand à son chat, il avait du temps pour chercher .. Tout le temps de son absence, dix minutes .. Plus la fin du trajet dans le Poudlard Express .. Il cligna des yeux pour lui faire comprendre qu'elle y aille ... Il la regarda s'emparer de ses affaires, et lui adressa un clin d'oeil lorsqu'elle s'échappa et il observa les jeunots qui l'observaient avec peur et admiration à la fois. Un sourire, il porta son chat à la hauteur de ses yeux. Il le tenait dans ses deux mains assez facilement. Plutôt léger, il s'y coucha sans crainte. Il eut envie de lui parler mais s'en retint .. S'était pas la meilleure chose à faire, s'il ne voulait pas abimer un peu plus la santé mentale de ces Chers Petits Innocents ..
Il le ramena à ses genoux et le caressa. Pendant 10 minutes, il regarda pas la fenêtre en restant immobile. Juste, sa main qui glissait entre les poils du matou avant de revenir en arrière. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que le temps passait si vite et doucement à la fois.
Les petits restèrent calmes, parlant sans qu'Enzo ne prenne la peine d'écouter correctement la conversation .. Il entendait le mot sans que son cerveau n'analyse le sens. Les tacs réguliers du train le plongèrent plus profond encore dans ses pensées. Les dix minutes passèrent à une vitesse folle. Le bruit de la porte coulissante du compartiment le fit sursauter un peu. La jeune fille s'assit en tailleur sur la banquette. Il se poussa un peu pour lui faire de la place. Il fut un peu embêter par sa question .. Bien sûr qu'elle lui avait manqué, mais disons qu'il s'était trouvé une occupation des plus dignes .. Trouver un nom pour le matou, qu'il ne supportait pas en fait, de le regarder sans savoir comment l'appeler.
Le sourire charmeur de sa copine lui tira un petit air amusé. Il passa son index sur sa joue froide. Ne se saisissant plus de la différence de température de leurs peaux .. Tellement habitué à la réchauffer, tellement habitué à se refroidir lorsqu'elle se collait contre son torse nu . Il répondit par un sourire avant de répondre avec mystère.

- Il s'appellera Obsession .. -

Vous vous demandez surement pourquoi un tel nom .. Pourquoi une telle folie ? Parce que les deux jeunes gens étaient totalement obsédés par deux personnes dans leur vie. D'abord, ils s'aimaient d'un amour indestructible l'un l'autre, et puis, Enzo avait Lively tandis que Léonova se rabattait sur sa Mère, Bellatrix. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ça les prenait pour Obsession. Et chaque fois qu'ils penseraient à une d'elles, le matou les ferait revenir un peu à la réalité .. Revenir dans leur délire.
Enzo caressa doucement le museau de la petite bête qui se mit à ronronner. Il saisit une main de Léonova et la garda en sécurité dans la sienne. La nuit commençait à tomber, le voyage toucherait dans quelques heures, à sa fin ..

Enzo caressa ma joue du bout des doigts. La différence de température entre nos deux peau ne me surpris pas, elle ne me surprenait plus non plus. J’avais toujours eu la peau froide et Enzo brulante, et dans un premier temps je n’avais pas trouvé ça très agréable, mais je m’y été habituée. Habituée à ce que ma peau reste plus chaude qu’à l’ordinaire lorsque je l’étreignais, et je regrettais même les frissons que le parcouraient autrefois lorsque je me pelotonnais contre lui. Ce n’étais pas une sensation si désagréable que ça. Pourquoi j’avais la peau si froide ? Même lorsque je collais devant un feu de cheminée ? Narcissa m’avait raconté que ses deux sœur possédaient toute deux ce trait. Donc c’était plutôt Black. J’en étais contente. Ce n’était pas très étonnant, vu que c’était plutôt du type Black que j’avais hérité. Brune, Blanche, la peau froide, le regard facilement arrogant et supérieur, le sourire provocateur. Malgré ses cheveux blonds, j’avais d’ailleurs également certains traits en commun avec ma tante.

Il s’appellera Obsession.

La vois de mon petit ami me ramena à la réalité. Obsession. C’était bien trouvé. Etant sur la même longueur d’onde qu’Enzo, au moins à ce sujet là, je ne pouvais qu’approuver et admirer ce choix. Un sourire illumina mon visage. Obsession. Un mot que j’avais toujours apprécié. J’avais conscience de mon obsession pour ma mère, ne me voilais pas la face. Je le savais. C’était plus fort que moi, et de toute façon, je n’avais pas envie de lutter contre. Je regardais le petit chaton. Ce prénom lui allait comme un gant. Je posais la main qu’Enzo n’avait pas emprisonnée dans la sienne sur le petit chat. Il se mit à émettre un petit son qui ressemblait à un ronronnement. Je n’avais jamais eu de chat. J’avais un hibou, au manoir, j’avais un cheval, mais pas de chat. Cette petite chose paraissait si adorablement fragile. On se sentait obligé de la protéger. Une pensée traversa mon esprit. Je me demandai si c’était ce qu’Enzo ressentait à mon sujet. J’étais loin d’être fragile, mais je savais que mon apparence l’était, et le danger qui planait sur moi était si grand. Je ne voulais pas qu’Enzo se sente obligé de me protéger. Je chassai ces pensées négatives de ma tête. J’aimais Enzo, et Enzo m’aimais. Point. Ce que je vis dans ses yeux me rassura. Non ce n’étais pas l’amour qui nous unissait. C’était bien plus grand. Bien plus grand. J’avais l’impression que s’il me laissait, je ne m’en remettrais jamais. Toujours l’air pensif, je regardais le chaton qui ronronnait, en le caressant.

C’est un beau prénom, obsession.

Je m’allongeais, les jambes légèrement repliées contre moi, dos à la banquette, et la tête sur les genoux d’Enzo à quelques centimètres d’Obsession. Le roulement régulier du train sur son rail était berçant, et mes yeux se fermèrent. Les premiers années chuchotaient doucement, ce que ne m’aidais pas à demeurer éveillée. Ma main était toujours esclave de celle d’Enzo, et mes yeux restèrent clos. Ma respiration se fit de plus en plus lente, et alors que je ne pensais à rien d’autre que le contact entre ma peau et celle d’Enzo, de ma main dans la sienne, je commençai à m’assoupir. J’avais totalement confiance, et je savais qu’Enzo finirai par me réveiller. Ma seconde main, encore posée sur le chaton, roula lorsque je m’endormis, pour finir à côté de ma tête.

J’avais toujours eu un sommeil plus ou moins lourd. Lorsqu’Enzo venait se glisser à mes côté après son habituelle flânerie nocturne, il était rare que je me réveille si j’avais eu le temps de m’endormir. Même si la plupart du temps, j’essayais de rester éveiller pour m’endormir en sentant sa présence, et son contact.

Je dormis d’un sommeil sans rêve pendant je ne sais combien de temps. Lorsque je me réveillai, le train roulait encore, mais la nuit était irrémédiablement tombée. Je jaugeais qu’il restait à peu près trois quart d’heure de train. Les premières années avaient disparus. Partis se changer ? Si c’était le cas, autant que j’en profite non. Je levai les yeux vers Enzo, qui s’était également endormis. Soit il somnolait, soit il fermait simplement les yeux, pour se reposer. Il ne broncha pas lorsque je relevais la tête. Bon, il semblait dormir.

Je me levai pour faire descendre ma valise à l’aide de ma baguette et du sortilège basique de lévitation. J’enfonçai la petit clé en or dans la deuxième serrure, pour qu’apparaissent mon uniforme. Les filles de premières années n’avaient pas le choix, c’était jupe noire et longue chaussettes grises. A partir de la troisième année, nous pouvions choisir entre jupe noire et collant noirs, ou bien pantalon. Les deux étaient dans ma valise, Je préférais la plupart du temps mettre le pantalon noir. C’était plus pratique, surtout pour les duels. Et je trouvais la jupe de Poudlard plutôt triste et pitoyable. Le tissu n’était pas agréable, et la forme banale. Je jetai un œil vers Enzo. Il semblait endormit, sa respiration était lente. Bon, j’étais seule quoi. Je retirai mon jean pour enfiler mon pantalon noir, avant d’enlever mon débardeur pour enfiler ma chemise et la boutonner. Je sortis la cravate verte et noire, je la nouai et la rentrai dans la chemise. J’enfilai le pull noir léger, avant de rajouter ma longue cape, et de l’attacher au niveau du coup. Un léger coup de brosse dans mes cheveux et voila. J’étais prête. Je rangeai mes affaires dans la valise avant de la fermer, et de revenir m’asseoir sur la banquette à côté d’Enzo. Je lui déposai un baiser sur les lèvres, pour le faire émerger.

Il ne douta pas que Léonova soit sur la même longueur d'onde que lui et afficha un mince sourire. Les premières années parlaient silencieusement, à leur plus grand plaisir .. Et le Serpentard poussa un peu ses genoux pour lui faire de la place sur la banquette. Elle vint poser sa tête contre ses genoux et Enzo joua d'une main avec les cheveux de sa petite amie et de l'autre avec les poils d'Obsession.
Il ferma les yeux à nouveau, éteignit la lumière en appuyant sur le bouton et resta silencieux, se perdant à nouveau dans ses pensées ..

C’est un beau prénom, Obsession.

Il afficha un sourire qu'elle ne put que deviner. Elle lui aurait dit, si le nom ne lui aurait pas plu .. Ca lui fit plaisir et il se perdit à nouveau dans ses pensées. Au bout d'un moment, bercé par le claquement des rails sous le train, Enzo perdit la mesure du temps et finit par s'endormir, tout comme Obsession et Léonova. Une main glissa tandis que l'autre se posa dans le cou de Léonova. Un sommeil sans rêve, réparateur qui lui fit rattrapper ses heures de sommeil perdues à se retourner dans son lit sans arrêt la veille de la rentrée. Tellement banal, tellement stupide .. Et pourtant, Enzo avait aussi du mal à s'endormir.
Il ne se rendit pas compte que les premières années quittèrent en douce le compartiment, ni que Léonova ne se lève pour se changer. Il bougea un peu, étendant les jambes lorsque l'héritière quitta son coussin .. Il ne broncha pas lorsque la Serpentarde vint l'embrasser dans son sommeil. Il ouvrit les yeux, encore endormi, mais ne se mit pas tout de suite en mouvement. Il remarqua le petit corps sur lui, faillit le saisir pour le poser à terre en oubliant que c'était son propre chat et bailla doucement pour observer Léonova en tenue. Il se redressa, s'asseyant normalement et fixa la banquette face à eux .. Vide .. Ils avaient donc déserté ! Tant mieux, il pourrait se changer tranquillement, ent faisant de grands gestes s'il le désirait !
Il jugea qu'il restait environ trois quarts d'heure, trente minutes de trajet et confia un instant Obsession à sa petite amie.

Il décida lui aussi de se changer directement .. Comme ça, il n'aurait plus à le faire en cinq minutes à fond la caisse .. Mais il pouvait prendre son temps et échanger quelques paroles s'il le désirait. Il ouvrit la valise, en tira une chemise blanche et une cravate qu'il posa sur la banquette libre. Il retira son t-shirt, nullement dérangé d'être torse nu devant Léonova en pleine nuit .. Il enfila sa chemise blanche et la reboutonna un à un .. Ca, il savait faire .. Mettre son pantalon noir aussi, d'ailleurs, ce qu'il fit directement après .. Par contre, pour la cravate, il préféra simplement la tendre à Léonova et se positionner face à elle, de façon à ce qu'elle le lui fasse comme par habitude. Il savait faire, mais ceux de sa copine étaient nettement plus réussis que les siens, qui semblaient totalement brouillons en comparaison .. Une fois qu'elle eut serré, il lui déposa un baiser sur les lèvres de façon à la remercier de son aide et déserra un peu quand même. Il détestait avoir l'impression d'avoir une laisse autour du cou .. Ca le mettait mal à l'aise. Il ne lui restera plus qu'à enfiler sa cape et un survêtement de couloir noir .. Il ferma sa valise et la remit en place.
Restant toujours silencieux, son regard se perdit à nouveau dans le vide. Il récupéra son chat et fut étonné lorsque le train s'arrêta et siffla ..

[ J'te laisse concluure =D ]